Portes muettes
traduit du yiddish et préfacé par Rachel Ertel
Reïzl Zychlinsky
Portes Muettes ouvre sur la mémoire féconde de Reïzl Zychlinsky. Entre New York et la Pologne, le quotidien et les souvenirs, l’Histoire terrible du 20e siècle, les mots sont purs, le frisson authentique. Reïzl Zychlinsky peint sa vie dans les couleurs brutes de la ville, des hommes et du passé, sans jamais vraiment se dévoiler, avec des images empreintes de pudeur et de retenue.
Quatrième de couverture
Dans cette œuvre rare, les poèmes se donnent comme des vignettes closes sur elles-mêmes, sous forme de constats. En cela Reïzl Zychlinsky est proche des poètes objectivistes américains. Les objets évoqués, ceux de la vie quotidienne la plus matérielle, relèvent d’un animisme qui englobe indistinctement tout objet et tout être. Tout mouvement y est arrêté en un instantané saisi pour l’éternité.
Le temps n’y connaît pas d’axe, il est simplement, dans un monde sans début et sans fin où tout est à la fois éphémère et permanent, contingent et essentiel. Entre les gratte-ciel new-yorkais s’insère alors tout l’espace engrangé dans la mémoire du poète : la nature de son enfance, les êtres chers, les figures bibliques, les paysans polonais, les animaux, les couleurs souvent primaires et crues. Mais au fond de chaque poème, comme au fond de chaque instant, se tapit le deuil de l’anéantissement, de l’extermination que la poésie tente de conjurer.
Reïzl Zychlinsky est née en 1910 à Gabin (Pologne) et morte en 2001 à New York. Elle est l’auteur de sept volumes écrits en yiddish : Poèmes (Lider, 1936), La Pluie chante (Der Regn zingt, 1939), Vers des seuils lumineux (Tsou loïtèrè Bregn, 1948), Portes muettes (Chvaïgndikè Tirn, 1962), Parcs en automne (Harbstikè Skvern, 1969), Le Soleil de novembre (Di november Zoun, 1977), Nouveaux Poèmes (Naïè Lider, 1993).
- Date de parution : septembre 2007
- Dimensions : 17 cm x 14 cm
- ISBN-13 : 978-2-313764-34-7
- Nombre de pages : 272
- Poids : 400g
- Reliure : Dos carré cousu collé