L’Âge d’homme de Michel Leiris

Quatrième de couverture

« C’est en poussant à l’extrême le particulier que, bien souvent, on touche au général ; en exhibant le coefficient personnel au grand jour que l’on permet le calcul de l’erreur, en portant la subjectivité à son comble qu’on atteint à l’objectivité. »

Ces lignes de Michel Leiris dans Miroir de l’Afrique justifieraient à elles seules, s’il le fallait, l’entreprise autobiographique de L’Âge d’homme et tout l’au-delà de cette écriture de soi.

L’essai de Robert Bréchon ouvre l’atelier de Leiris et montre comment L’Âge d’homme, livre à la fois verrouillé dans sa construction et ouvert par le don qu’il fait de sa propre incomplétude, est polymorphe et donc inépuisable. Il analyse comment ce récit inclassable, entre théâtre du moi et scène de l’humain, participe de l’auto-analyse, du photo-montage et de la confession.

Robert Bréchon est poète, essayiste et traducteur. On lui doit des travaux majeurs sur Pessoa, notamment une biographie, ainsi que l’édition de ses œuvres, et sur Michaux qu’il a contribué à faire connaître, sur Leiris, Proust ou sur les surréalistes.

Table des matières

PRÉFACE : L’entretien de l’entre-temps

I – VÉRITÉ ET POÉSIE

La littérature dite « de confession »

« Faire un livre qui soit un acte »

Figures et mythes

II – LA CONFESSION D’UN ENFANT DU SIÈCLE

Leiris et son temps

Un intellectuel bourgeois

L’œuvre avant L’Âge d’homme

Genèse et composition de L’Âge d’homme

III – « ENTRE DÉGOÛT ET NOSTALGIE »

L’insuffisance

Le héros

La conscience divisée

L’enfance perdue

L’erreur de Narcisse

L’amour triste

L’intimité et l’aveu

IV – LES MYTHES DE LA SEXUALITÉ TRAGIQUE

Le malheur et le supplice

Le théâtre et le rite

Lucrèce et Judith

L’abjection

La limite et le sacré

La mort, la poésie

V – LE RÈGLE ET LE STYLE

La forme et le fond

Un « photo-montage »

« Images » et « figures »

Le présent et le passé

Je et les autres

Ton objectif et style poétique

BIBLIOGRAPHIE