Le détour par les autres arts
Pour Marie-Claire Ropars
Textes réunis et présentés par Pierre Bayard et Christian Doumet
Ouvrage collectif, Pierre Bayard, Béatrice Bloch, Bruno Clément, Michel Costantini, Gérard Dessons, Christian Doumet, Michèle Lagny, Claude Mouchard, Jacques Neefs, Roger Odin, Jean-Michel Rey, Pierre Sorlin
Les auteurs de ce Détour par les autres arts, en hommage à Marie-Claire Ropars, proposent une nouvelle perception des arts. Il ne s'agit pas ici de comparer les œuvres entre elles de manière conventionnelle, mais bien de développer un nouveau mode de réflexion sur les liens à tisser entre les différents arts. Expliquer la littérature par la peinture, la musique par le cinéma, permet de modifier le point de vue du lecteur sur les œuvres, de les rendre plus riches. Un livre qui expose pourquoi un art est parfois mieux perçu par le biais d'un autre.
Quatrième de couverture
Prenant pour objet la rencontre entre les arts, ce livre voudrait tirer les conséquences d’un paradoxe. Il semble en effet par moments que le meilleur point de vue pour parler d’un art soit celui qu’en offre un autre, comme s’il fallait, par exemple, en passer par la peinture pour traiter de musique ou par le cinéma pour aborder la littérature.
Un tel détour ne doit pas surprendre lorsqu’un lien de filiation ou d’influence existe déjà entre deux arts. Mais il est plus énigmatique, voire plus intéressant, quand aucun lien évident ne se dessine, et qu’un art semble mystérieusement disposer de certains secrets de l’autre, auxquels celui-ci, parfois, n’aurait même pas accès.
S’inscrivant dans le prolongement de l’œuvre de Marie-Claire Ropars, à laquelle ils rendent hommage, les auteurs ont tenté ici — par des croisements multiples entre littérature, cinéma, peinture, musique, sculpture, etc. — de comprendre comment il arrive qu’un art offre le lieu le plus juste ou le langage le plus approprié pour en penser un autre.
Sont réunies ici les contributions de Pierre Bayard, Béatrice Bloch, Bruno Clément, Michel Costantini, Gérard Dessons, Christian Doumet, Michèle Lagny, Claude Mouchard, Jacques Neefs, Roger Odin, Jean-Michel Rey, Pierre Sorlin.
Table des matières
Avant-propos
Pierre SORLIN, Lignes d’ombre
Jean-Michel REY, Détours obligés
Jacques NEEFS, « Un peintre en blouse bleue... »
Gérard DESSONS, Du détour comme raccourci — Delacroix, peintre-poète
Michel COSTANTINI, Laokoon chez la marquise
Béatrice BLOCH, Mettre en musique l’impressionnisme ?
Christian DOUMET, Le vers, le chant
Roger ODIN, Un cinéma pongien est-il possible ?
Pierre BAYARD, Peut-on appliquer le cinéma à la psychanalyse ?
Bruno CLÉMENT, Y a-t-il des concepts qui ne soient des images ?
Claude MOUCHARD, Gestes-témoignage (sur le film de Rithy Panh S-21)
Michèle LAGNY, L’art d’écrire l’histoire : les stratagèmes du cinéma
Note sur les auteurs
Note sur les auteurs
Pierre Bayard, professeur de littérature française à l’Université de Paris 8 et psychanalyste, est l’auteur d’une dizaine d’essais sur la littérature. Derniers ouvrages publiés : Qui a tué Roger Ackroyd ? (Minuit, 1998) ; Comment améliorer les oeuvres ratées ? (Minuit, 2000) ; Enquête sur Hamlet (Minuit, 2002) ; Peut-on appliquer la littérature à la psychanalyse ? (Minuit, 2004).
Béatrice Bloch est maître de conférences à l’Université de Bordeaux 3. Ses travaux portent principalement sur les relations entre littérature et musique. Elle a participé à plusieurs volumes collectifs de la collection « Esthétique hors cadre » des P.U.V : Esthétique plurielle (1996), Art, regard, écoute (2000), L’Art et l’Hybride (2001).
Bruno Clément est professeur à l’Université de Paris 8. Il fait partie du Comité éditorial des Presses Universitaires de Vincennes, où il a publié récemment, en collaboration avec Marc Escola, Le Malentendu, généalogie du geste herméneutique. Il est aussi Directeur de Programme au Collège International de Philosophie. Il a notamment publié : L’Œuvre sans qualités — rhétorique de Samuel Beckett (Seuil, 1994) ; Le lecteur et son modèle (Presses Universitaires de France, 1999). Ses derniers ouvrages sont à la frontière de la littérature et de la philosophie : L’invention du commentaire, Augustin, Jacques Derrida, (Presses Universitaires de France, 2000) ; « Faire intrigue, faire question », entretien avec Paul Ricoeur dans le Cahier de L’Herne (mars 2004) ; L’invention de la méthode (à paraître au Seuil en 2005).
Michel Costantini, Ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé de grammaire, a enseigné une vingtaine d’années la langue, la littérature et les arts plastiques de la Grèce antique à l’Université François-Rabelais (Tours). Il est professeur de sémiotique des arts et de la littérature à l’université de Paris 8. Outre de nombreux articles, il a publié Lire Les Acharniens d’Aristophane (Université de Tours, 1988), La génération Thalès. Avant / Après (Critérion, 1992), L’image du Sujet (L’Harmattan, 2002), et dirigé de nombreuses collectifs dont Du Sujet énonçant, L’École de Saint-Denis (Degrés, n° 102-103, 2002), Sémiotique du beau (L’Harmattan, 2003), et Sémiotique dynamique, L’École de Saint-Denis 2 (Degrés, n° 114-115, 2003). Il dirige la collection « Intersémiotique des arts » aux éditions de L’Harmattan.
Gérard Dessons. est professeur de littérature française à l’Université Paris 8. Il enseigne la poétique, la théorie du langage et la théorie de l’art. Quelques publications : L’Art et la manière. Art, littérature, langage (Champion, 2004) ; Traité du rythme. Des vers et des proses (avec Henri Meschonnic, Dunod, 1998) ; Introduction à la poétique (Dunod, 1995) ; Émile Benveniste (Bertrand-Lacoste, 1993); L’Odeur de la peinture, (L’Aphélie, 1985).
Christian Doumet enseigne la littérature française et l’esthétique musicale à l’Université de Paris 8. Divers essais sur la musique (L’Ile joyeuse. Sept approches de la singularité musicale, P.U.V., 1997) et sur la poésie : Pour affoler le monstre (Preuves et épreuves d’une poésie actuelle) (Obsidiane, 1998). Des recueils de poèmes et des proses : Traité de la mélancolie de Cerf (Champ Vallon, 1992) ; La Méthode Flaming (Fayard, 2001). Deux livres récents : Poète, mœurs et confins (Champ Vallon, 2004) ; Rumeur de la fabrique du monde (José Corti, 2004).
Michèle Lagny, professeur en histoire culturelle, a surtout travaillé sur les relations entre cinéma et histoire : De l’Histoire du cinéma. Méthode historique et histoire du cinéma (1992) ; « Il cinema come Fonte di storia », Storia del Cinema (Gian-Piero Brunetta, 2001) ; « Le film outil : le cinéma exploité » (Trafic n° 50, 2004) ; sur le cinéma français : Générique des Années 30 (1986) et sur le rapport entre cinéma et culture, en particulier à propos de Visconti : « Senso », Visconti. Étude cri- tique (1992) ; Luchino Visconti (2002).
Claude Mouchard est professeur émérite Université Paris 8 et rédacteur en chef adjoint de la revue Po&sie (rédacteur en chef : Michel Deguy). Il a publié des ouvrages critiques ou poétiques ainsi que des articles ou des traductions. Parmi les derniers textes publiés: «Dans quoi ? », poèmes (Po&sie n° 105, octobre 2003) ; « Le poème et l’advenu » (sur Takarabe Toriko) (dans L’histoire trouée, ouvrage publié sous la direction de Catherine Coquio, L’Atalante 2004) ; « Position du poème » (dans Clartés d’Orient, Nerval ailleurs, ouvrage publié sous la direction de Jean-Nicolas Illouz et Claude Mouchard, éd. Laurence Teper, avril 2004).
Jacques Neefs est professeur de Littérature française à l’Université de Paris 8 ; il enseigne également à l’Université Johns Hopkins. Il est responsable du Programme Flaubert de l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes du C.N.R.S., et Directeur de l’École doctorale « Pratiques et théories du sens » de Paris 8. Il a publié de nombreuses études sur l’his- toire et les théories du roman, sur la génétique textuelle (Balzac, Flaubert, Stendhal, Claude Simon, Perec, etc.) et notamment : Georges Perec : Images (Seuil, 1993), et édité (en collaboration) Le Cahier des charges de la Vie Mode d’emploi de Georges Perec, (CNRS / Zulma, 1993), Le Temps des œuvres, mémoire et préfiguration (direction de l’ouvrage, P.U.V., 2001), et Crise de prose (co-direction de l’ouvrage, P.U.V., 2002) ; il a donné une édition de Madame Bovary de Flaubert (Le livre de Poche, 1999) et prépare actuellement, en collaboration, l’édition de La Tentation de saint Antoine, et de Bouvard et Pécuchet pour l’édition des Œuvres complètes de Flaubert, (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade).
Roger Odin est professeur de Sciences de l’information et de la Communication ; il a dirigé, à Paris 3, l’Institut de Recherche en Cinéma et Audiovisuel de 1983 à 2003. Théoricien de l’approche sémio-pragmatique : Cinéma et production de sens (Armand Colin, Paris, 1990) ; De la fiction (De Boeck, 2000) ; il s’intéresse également au cinéma documentaire : L’âge d’or du cinéma documentaire : Europe années 50, (2 volumes, L’Harmattan, 1997) et aux productions amateurs : Le film de famille, (Méridiens-Klincksieck, 1995), « Le cinéma en amateur » (Communications n° 68, Seuil, 1999).
Jean-Michel Rey enseigne la philosophie et l’esthétique à l’Université de Paris 8. Il a publié depuis 1971 une quinzaine de livres : sur Nietzsche, Freud, Kafka, Valéry, Péguy, Artaud. Derniers ouvrages parus : La part de l’autre (Presses Universitaires de France, 1998), Le temps du crédit (Desclée de Brouwer, 2002), Les promesses de l’œuvre : Artaud, Nietzsche, Simone Weil (Desclée de Brouwer, 2003). Il a en préparation un livre sur Michelet.
Pierre Sorlin est professeur émérite à l’Université de Paris 3, directeur du département audiovisuel à l’Istituto Ferruccio Parri de Bologne. Dernières publications : L’immagine e l’evento (Turin, 1998) ; Persona. Du portrait en peinture (P.U.V., 2001) ; Dreamtelling (Londres, 2003).
- Date de parution : juin 2004
- Dimensions : 22,4 cm x 14 cm
- ISBN-10 : 2-913764-19-3
- Nombre de pages : 194
- Poids : 270g
- Reliure : Broché