Réelle ou fantasmée, la sorcière, plus encore que le sorcier, a été l’objet de fascination et de répulsion violente dans la culture occidentale depuis le Moyen Âge. Son savoir inquiète comme le risque d’une revanche qu’elle pourrait prendre sur les théologiens, inquisiteurs et gens de pouvoir qui ont fabriqué cette figure pour mieux la contrôler et la détruire. Les traditions religieuses et néo-païennes jusqu’à la pop-culture sont interrogées par des auteurs très variés ici, hommes et femmes qui, depuis des siècles, scrutent ce phénomène de liberté inquiétant pour les uns, salutaire pour les autres.
*** Seconde édition corrigée***
Schopenhauer, Nietzsche, Stumpf, Wittgenstein et Adorno font partie des rares philosophes qui se soient réellement intéressés aux rapports entre musique et philosophie. Leur approche critique de la musique sert des postulations philosophiques ; et la philosophie leur est un outil d’analyse de la pratique musicale (écoute, interprétation et composition) cette dernière semblant parfois l’emporter en densité sur la philosophie même.
Les relations, dans la famille Wittgenstein en Autriche ou en exil, sont, pour une grande partie, fondées sur la musique écoutée, pratiquée, ou analysée. Chez Paul le pianiste, Ludwig le philosophe et toute la fratrie, se conjuguent compétences et passion en matière de musique, par-delà les brouilles ou les drames : elle les fédère plus sûrement que les aléas de leurs existences.
Les querelles entre les tenants de Brahms et ceux de Wagner, à la fin du 19e siècle, ont agité les cercles des compositeurs mais aussi des philosophes tels que Nietzsche et Wittgenstein, autour des concepts de vérité, de décadence, de bien, de mal. Le débat, lié aussi à la question politique, tourne autour de ce que la musique peut apporter au problème du sens (ou du non-sens) de la vie.
La situation des soldates, journalistes, philanthropes, autrices ou même personnages féminins en Europe centrale et orientale pendant la première guerre mondiale reste mal connue. Leur apparition et leur invisibilisation dans la société à la fin du conflit sont liées à la question des nationalismes aux marges de l’Empire austro-hongrois, résonnant curieusement avec une autre guerre, en Ukraine, un siècle plus tard. Ces soldates inconnues, militantes de l’arrière retrouvent ici leur place, que l’analyse s’appuie sur des œuvres de fiction, des témoignages, des mémoires, ou des articles de presse.